T. Semestre PROVINCES ILLYRIENNES. N. 43- TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach^ mercredi 27 mai 1812. EXTERIEUR. ANGLETERRE. Londres, 22 avril. Malgré les efforts continuels des journaux ministériels, pour cacher les affreux résultats des honteuses mesures des ministres, les nouvelles qui nous parviennent de toutes parts sur la continuation des troubles et des révoltes dans l'intérieur de l'Angleterre, sont une preuve irrécusable et pénible , non seulement de l'existence de ces malheurs, mais même de l'accroissement de leurs conséquences désastreuses. Nous publiâmes hier une lettre de Manchester, en date de dimanche dernier, et dans laquelle on parloit du renouvellement des troubles qui avoient eu lieu la veille dans cette ville. Malheureusement les craintes de notre correspondant se sont réalisées. Lundi dernier, une foule de peuple se rassembla pour attaquer quelques teintureries à Middleton, k six milles de Manchester; les troupes tirèref.t sur ks révoltés , et il y eut cinq personnes taées ou dangereusement blessées. La ville de Manchester étoit clle-mê me dans un état de trouble , ainsi qu Ecclès , ou toutes les boutiques fsrent fermées, et où les passagers, qui se trouvoient dans la diligence de Liverpool, furent assaillis à coups de pierres en traversant la ville. L'esprit de révolte a aussi éclaté à Birmingham, d'où nous avons reçu des lettres datées d'hier soir , époque à laquelle la populace n'étoit empêchée de se porter aux dernières extrémités que par les seuls efforts de la force armée. Nous avoas des nouvelles de Carlisle qui vont jusqu'au lundi dernier. Il paroît que les révoltés s'y armoient de fusils et de fourches, et commettoient des déprédations dans les environs. On dit qu'ils se sont formés en corps, qu'ils envoient des espions pour donner avis de l'approche de la force armée, à l'arrivée de laquelle ils s'enfuient , en emportant avec eux leur butin. AVIS. Sur les Mayens de prévenir la Contagion et d'en arrêter les prcgrés. Dés le 15 messidor an 13 ( 4 juillet 1805 ) le Ministre de l'intérieur appela l'attention de Messieurs les Préfets sur la nécessité d'employer les fumigations d'acides minéraux comme seul vrai préservatif éprouvé contre la contagion, dont l'efficacité étoit démontrée par une longue expérience et reconnue par toutes les sociétés savantes. Depuis cet te époque, les procédés ont été décrits et développés dans les éditions successives du Traité de la désinfeçtiou de l'air, dans les Instrnctions des conseils de santé, des médecins en chef des armées. Les observations des succès qu'on en a obtenus, ont été publiées dans les recueils périodiques, tels que les Annales de chimie, la Bibliothèque médicale y etc. et par extrait-dans quelques Journaux. Ces ouvrages ne se trouvant pas entre les mains de tous ceux qui se-roient dans le cas des les consulter, on a pensé qu'il pour-utile d"y îuppléer par une notice trè;-courte de Malgré les assertions des ministres, ces événement alar-mans sont généralement attribués au manque de travail et au manque de moyens de subsistance qui en est la conséquence , et non pas à une disette réelle de vivres le pays. Le rétablissement du commerce par la paix peut seul guérir les blessures faites à nos manufactures. Du 23 avril. Extrait d'une lettre de Mexico , du 5 janvier. " Nous apprenons par des lettres deGuatimala, datées du 3 décembre , qu'une révolution a eu lieu dans la province de San-Salvador, dans ce royaume, où l'on a aboli les autorités établies, chassé les Européens et établi une junte pour gouverner la province. Ceci s'est passé sans aucune effusion de sang. Il y a dans la province de San-Saî-vador 97,000 mulâtres en état de porter les armes. Les Indiens, qui sont au nombre de 65,000, ont pris part k la révolution, et non-seulement refusent de psyer le tribut , mais demandent qu'on leur rende les sommes qu'ils ont i&yées. Les magasins royaux de tabac et les bureaux des douanes ont élé détruits, mais on n'a point touché au trésor. En un mot, l'étincelle a mis le feu , l'incendie s'est manifesté dans plusieurs endroits. On a envoyé dans la capit?le de la provine» un colonel américain, avecletitie de gouverneur, et on prétend qu'il a été fort bien reçu. Cependant, tandis que dans quelques endroits on le régale de fêtes , on s'occupe , dans d'autres , à établir des fonderies de canon. On lève des soldats et de la milice dans tout le royaume de Guati mala, mais on a grand besoin d'argent. ,, Il est impossible dans ce royaume (de Mexico) de prévoir quel sera le résultat de cette lutte. L'insurrection est devenue maintenant une terrible guerre civile , et s'étend dans tout le pays. Les insurgés ont été vainqueurs dans procédés, et néanmoins suffisante pour en diriger l'application. Flacons portatifs désinfectans. Des flacons se trouvent tout préparés dans plusieurs pharmacies et chez quelque* ingénieurs en instrumens. Il suffit de les ouvrir pendant quelques minutes, pour donner issue au gaz désinfectant et préservatif. Lorsqu'après un usage répété, ils n'en fournissent plus, on les rétablit dans leur première force en y remettant pour la valeur de quelques centimes de sel marin, d'oxide de manganèse et d'acide sulfurique ( huile de vitriol du commerce ). Les officiers de santé, obligés de fréquenter les hôpitaux , les prisons, etc. devroient toujours en être munis pour leur propre sûreté. Les appareils permanens de désinfection sont destinés k servir plus long-temps et è produire de plus grands effets ; il s'en trouve également de tout faits dans les grandes pharmacies et chez les ingénieurs , qui livrent en même temps un imprimé sur la manière de s'en servir et de ieur rendre toute leur activité. Ces appareils peuvent quelques endroits et vaincus dans d'autres; cependant leur nombre continue à s'augmenter, et il n'existe pas un seul coin dans le royaume où ils n'aient quelques partisans. ,, — Nous avons reçu des lettres de Caraccas, datées du 30 janvier, qui disent que les insurgés ont obtenu de grands succès dans toutes les provinces de Venezuela. Dans la confiance qu'ont les révolutionnaires d'un triomphe complet , - ils ont proposé à l'Espagne que les 20,000 hommes de trou-' pes européennes qui sont dans les colonies espagneles retournassent en Espagne avec le vice-roi, les gouverneurs et autres commandans sous les ordres desquels ils ont servi. — On a répandu depuis deux jours le bruit de la surprise d'Almeida par les Français le 3 d'avril. ( Jcurn. dt l'Emp-) AUTRICHE. Vienne, 29 avril. Le feu a pris, le 26 de ce mois, dans «ne maison appartenant au prince o'Esterhazy , située dans le faubourg de l'Attergasse, à une galerie souterraine où étoit ia provision de bois. Parmi les ramoneurs qui étoient accourus promptement pour porter du secours, il y en eut deux qui étant descendus précipitamment et sans précaution soin cette voûte embrasée, ont péri malheureusement; d'autres personnes qui les avoient suivis essuyèrent de fortes brûlures. Comme on «e pouvoit pénétrer sous la voûte sans danger, on essaya d'y jeter de l'eau par les soupiraux » mais ce moyen sembla donner aux flammes encore plus d'ati vité , le feu a duré jusqu'aujourd'hui , et ce n'est qu'avec infiniment de peine quo« est venu à bout de l'éteindre vers midi. (Moniteur) du 30 Les dernièr«s lettres de Transylvanie nous apprennent que l'armeé ottomane s'est ébranlée et s'avance -de la Bulgarie méridionale pour attaquer les Russes. Le grand-seigneur a donné l'ordre d'ouvrir la campagne le plus tòt possibde et de faire évacuer le territoire turc par les ennemis du croissant. du Ie» mai S. A. I. l'archiduc Palatin de Hongrie est arrivé ici de Presbourg pour conférer avec S. M. l'Empereur et les ministres sur les dernières délibérations de la diète > les Etats ont tenu leur 103 séance. suffire dans des chambres où il n'y a qu'un petit nomhre de malades, et même servir plusieurs années lorsqu'il n'y a ri épidémie ni fièvre contagieuse qui oblige de les ouvrir tous les jours, ou même . plusieurs fois par jour. La facilité avec laquelle or> élève et on abaisse l'obturateur, au moyen d\ine vis, en rend l'usage très-commode. Les famigatioai en vaisseaux ouverts ont une destination d'un plus grand intérêt ; car , comme l'ont très-bien remarqué M. Alïbert, dans sont Traité des fièvres pernicieuses , MM. Geoffroy et Nysten , dans le Compte rendu en aSo9 par la commission envoyée à Limoges, it sur la ligne de passage des prisonniers espagnols , M. Estribaud, dans an Mémoire sur leur traitement à Carcassonne , et MM. liÀnari et Cluzei, dans leur Rapport sur les préservatifs employés dans l'île de Walcher»n , ce seroit s'abuser que de croire que de simples appareils, tels que ceux précédemment indiqués , pussent désinfecter de vastes salfes où les malades sont encombrés, où ils arrivent déjà la plupart atteints au dernier degré,où les miasmes contagieux se renouvellent et s'accamuleot i tous l;j iastaas* P R U S S E. Berlin , 26 avril. S. Exc. M. le doc de Reggio est encore dans cette ville, ainsi que le 2. corps d'armée qui est sous ses ordres. La meilleure intelligence règne entre les soldati fra nçais et la garde bourgeoise, et il est rare qu'on enten-de des plaintes d'un côté ou de l'autre. Pour soulager U garde bourgeoise , le militaire français monte la garde à tous les petits postes de la ville; les portes sont occu-pées en commun par les français et les bourgeois ; ces derniers sont chargés seuls ds la garde du château de Pechoff. du 2 mai S. M. a, par un or.Ire du cabinet du 24 avril» ordonné qu'il seroit établi dans cette capitale une commi-sion pour régler tout ce qui est relatif à la subsistance, au logement et à la marche des troupes françaises et alliées. Cette commission est présidée par le conseiller privi d'état de Klévitz et composée du conseiller-privé de Be-guelin, des conseillers -d'état Jordan et de Hippie, et du président de Goldberk. , ROYAUME DE NAPLES. Nap les le i,r mai. Aujourd'hui, la division du capitaine de frégate Barbara est entrée dans le port de Naples avec le convoi chargé de bois de construction qu'el/e escortait, et avec les prises qu'elle a faites sur l'ennemi. Le nombre des prisonniers qu'elle a menés s'éleve à 60. INTERIEUR. EMPIRE FRANÇAIS Brest, 7 mai. La vente des denrées importées par la Nimphe et la Méduse , a été terminée mardi. Hier, on a procédé à la vente des marchandises de la prise la C alista , faite par le corsaire la Junon. Les sucres ont été vendus de 160 à 193 fr. ; les cafés de 181 à 195 ; les 30 balles cacao au prix moyen de 116 fr4 ; le coton. 292 fr. , prix moyen, les 50 kilogrammes. Les prix du vin de Madère ont varié de 4 fr. 15 c. à 5 fr. , suivant la qualité. On annonce l'entrée à Quimper de deux prises anglaises, chargées de denrées coloniales. (Gaz. de France.) Lkge, 6 mai. S. A. S. le prince-primat, grand-duc de Francfort, vient d'adresser à M. le préfet de I'Ourthe, Il est donc nécessaire de recourir, dans ce cas , à de grandes fumigations en vaisseaux ouverts. Heureusement ce sont celles qu'il est le plus aisé de pratiquer sans préparation et aux moindres frais, au moment du besoin. La seule distinction à observer dans les procédés, indépendamment des proportions relatives à la grandeur de l'espace, est celle que commande la diference des salles vides, et des salles actuellement occupées. i* S'agit-il de purifier , par exemple, une salle de 1$ mètres sur 6. 5 ( 40 P'sds de longueur sur 20 de largeur ) dans laquelle auront séjournes des malades et qui sera complètement évacuée? On met daas une grande capsule «M* autre vase de terre , un mélange composé de : Dtcîçr. Sel commun ...........30. Oxide noir de manganèse, en poudre -.................6. Le vase mis.en place, on y verse , acide sulfurique ........ 25.. Ont«, la. environ une médaille jus de réglisse, eau-de-vie, raisins secs, lin, figues et amandes. Il en est sorti 91 dont 36 illyriens, et 55 italiens destinés pour Zeibi, Ponte, Ancóne, Venise, Chiozza , Rovigno etc. chargés de blé, laine, litarge, miel, pâtes, tabacs, antimoine , doux, cuir, fer ctû , colle forte i verrerie , papier, arsenic, vitriol, livres, toiles et planches. Pensions liquidées, Cn desire de connoître les véritables demeures de MMt t.® Jacob (Georges) soldat invalide qu'on croit résider à Altenlaak* mairie de Laak > district de la Haute Car niole. 2.^ Lenetsch (Luc) soldat invalide , supposé résider à Blutigenstein, mairie d'Auersperg, district de la basse Carniole. 3.® Tschetestina (Luc) idem à Magannika seigneurie de Schai fenberg , même district. 4.° Malneritsch (Jean) soldat blesié aux travaux des fortifications, supposé résider à A ml mannsdorf, même district. 5.0 Plesniza (Gertrude) veuve d'un forestier supposée demeurer à Ternova district de la Carniole intérieure. 6.* Prumer (Georges) prêtre, supposé résider à Ste.-Croix district de Laybach. Ces pensionnaires ou les personnes qui connoissent leurs résidences sont invitées k la faire connotîre au Secrétariat général de l'Intendance n.p 180 k Laybach. NÉGROLOGIE. Le io , ?v[arie fille de Grégoire Verhoutz journalier, âgée de 12. semaines, rue de Trieste N. 67. Le 121 Eléonore fille de Simon Ung-Jehrt tourneur, âgée de 3 ans, au faubourg des capucins N. .41. Le 14, Biaise Kouscheg, un pauvre, âgé de 70 ans, faubourg Pollana N. 44-» Le 15, Marie Verschenza , servante, âgée de n ans, à l'hôpital n. 1. Le 21 , Martin fils de Martin Rastianstschitreh , journalier, âgé de 6 ans, faubourg de Carlstadt n. 16. Le 22, Joseph, fils du défunt Joseph Maye, cordonnier, âgé de 11 ans (celui-ci est mort de la firvre ), sur la place n. 24°. quand les vapeurs se ralentissent et quand elles commencent à être en excès. On avoit d'abord employé le feu dans ces opérations; il est reconnu qu'elles se font tout aussi bien à froid , et qu'en plaçant la capsule sur un réchaud , ce que l'on ga-gnercit par une décomposition plus complète des matières, ne pouvoit entrer en compensation des embarras qui en résulteroient. AVIS. Jiail d'une grande Malterie avec des terres. Cette Métairie se trouve à "Weitsch sur la route pour sller d'ici à Trieste, et n'est éloignée qu'à une demi lieue de Laybach. Elle consiste dans une maison tout nouvellement bâtie avec neuf belles chambres très-claires, deux cuisines, deux garde-mangers, un grand magazis pour un négociant, quatre caves, quatre écuries pour cent chevaux, ©u bestiaux, un grenier pour mille boisseaux de blé au SOUSCRIPTION. Pour la Carte Des Provinces illyriennes. Cette carte rédigée sur des matériaux authentiques et d'après les ouvrages de cette nature les plus estimés , se composera de 4 grandes feuilles. En outre des Provinces Illyriennes , elle contiendra les Pafcalits de Bosnie, d'Erzegovine , et le Monîénégron dessinés d'après les renseignemens les plus exacts, et les relations des veyageurs éclairés qui ont parcouru ces pays dans ces derniers tems. Le prix de la souscription est de 10 francs payable moitié d'avance, et moitié lors de Ja réception de l'exea* * plaire. Dè« que 240 personnes auront souscrit, l'auteur commencera k faire graver. Tout est prévu pour que la gravure et l'impression ne laissent rien à desirer Les plus belles épreuves seront pour les premiers souscripteurs. Passé le 15 juin, le prixdecette carte est fixée à 15 francs. On souscrit chez tocs les directeurs des postes qui sont autorisés à recevoir la moitié d'avance. MODES. Une très-légère attention suffisoit jeudi dernier, à l'ouvert ufe de Tivoli, pour faire tn quelques minutes une abondante récolte de modes. Les chapeaux de paille jaune étoient ornés de cinq ou six plumes blanches en saule pleureur, et attachés avec un demi-fichu blanc de gros de Na-pies, cordelé : les chapeaux écossais avoient en étoffe lin nœud à très-grandes coques crevées ; sur ceux de gros c!s Nap les petit jaune , c'e'toit me touffe de bleuets. Quelque bas de robes «toient assez simples, mais les épaulettes da canezou , la pélénne, la fraise, les bouts de l'écharpe for-moient un ensemble de vingt et quelques garnitures. Il f avoit des manches longues, composées de bandes alterna' tivement pleines et à jour , qui serpentoient autour du bras Quelques par-dessus de mousseline , ouverts par devant , et garnis de falbalas très-étroits , étoient d'un doigt plus courts que les rob-s: Il n'y avoit point de tabliers-robes. LOTERIE IMPERIALE D'ILLYRIE. ROUE DE LAYBACH. Tirage du 24 mai 1812. 46 - 60 - 48 - 64 - 2:2. moins, trois jardins potager et fruitier, avec 350 arbre! qui portent du fruit, des champs pour semer 30 boisseaux et des prés pour recueillir près de quinze cent quintal d'excellent foin et de regain. La situation très-avantageuse de cette métairie est pré' férablement propre k u as auberge, et offre en outre ^ grandes spéculations en vin et en grains. On donnera à ferme, pour six ou pour dix années toutes les pièces ci-dessus désignées, avec la moisson M grains et du foin de l'année courante, jusqu'à l'époque ^ 15 du mois de juin 1812 > et s'il se trouvoit un atn»tcur pour les acheter, on s'y résoudroit également, et on feroit des conditions très-raisonnables à 1 égard du pa/ê ment. S'adresser k Mr. Joseph Hudobiunig , Percepteur ' Laybach N." 48 proche l'église de St. Florin, pour avoi' les renseignemens ultérieurs.